Suite au forum de Davos, où s'est réunie l’élite de l’économie mondiale, l’ONG Oxfam, qui lutte contre la pauvreté, a publié un rapport éloquent. Intitulé « Une économie au service des 1 % », il souligne que le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches du monde dépasse désormais celui des 99 % restants. Et qu’en 2015, 62 individus (contre 388 en 2010) possédaient l’équivalent des richesses partagées entre les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres de la planète. Le patrimoine de cette moitié la plus pauvre de la population mondiale s’est réduit de mille milliards de dollars depuis 2010, soit une chute de 41 %, alors que la fortune des plus riches a augmenté de 44 % pour s’établir à 1.760 milliards de dollars.

La fraude et l'évasion fiscale représentent près de 100 milliards d'euros par an soit 10 % du PIB (ensemble des richesses produites en France). La fraude à la TVA, essentiellement le fait des entreprises, est estimée à 17 milliards d'euros soit l'équivalent du CICE (Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi) versé à ces mêmes entreprises. Sur ces 17 milliards le fisc parvient à en récupérer à peine 3 milliards. L'équivalent de 3000 emplois d'agents chargés du contrôle fiscal ont été supprimés, ce qui ne peut qu'aggraver la situation. Il faut savoir que le travail d'un contrôleur permet, en moyenne annuelle, de récupérer 500 000 €.

Des milliards pour les entreprises, rien pour le salarié. 3,3 milliards d’euros de bénéfices pour EDF 3,5 milliards d'euros de bénéfices pour ENGIE, Rien pour les salariés : 0,2 % d'augmentation de notre salaire national de base. Est-ce là une juste répartition des richesses créées par les salariés ?

ENGIE, conforme à son mode de dialogue social, menace de supprimer le "tarif agent" si les agents actifs et inactifs ne répondent pas par retour de courrier. Cette menace est totalement inacceptable et ridicule de la part d’un fournisseur qui n’est pas habilité à gérer le tarif agent. La gestion du tarif agent est faite par le distributeur à savoir eRDF et GrDF au travers des employeurs pour les agents actifs et les USR pour les agents inactifs.

Or, la commission européenne vient d'adresser une mise en demeure à la France qui interdirait à l'entreprise publique EDF, qui exploite 80% des ouvrages, d'être candidate lors d'un renouvellement de concessions. Cette mise en demeure s'engouffre dans la brèche ouverte par le texte de loi sur la transition énergétique, ce qui avait constitué un élément essentiel d'opposition de la part de la CGT. Mise en péril de l'équilibre du réseau, augmentation des prix, désoptimisation, statut des personnels… les salariés et les usagers apprécieront que ce gouvernement de « gauche ? » leur enlève ce patrimoine exceptionnel.

Telle est la nature des tractations engagées entre le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, et la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, sur le dossier doublement sensible de l’EPR de Flamanville (Manche) et de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin). L’électricien souhaite prolonger de trois ans, jusqu’à avril 2020, le délai légal de mise en service de son réacteur de troisième génération, qui accumule déboires et retards. En contrepartie, la ministre lui demande d’engager sans tarder, d’ici à « la fin du mois de juin 2016 », la procédure de fermeture du site alsacien.

EDF encore : son titre a perdu 22% en bourse depuis fin juillet 2015.

En effet, l’électricité qu’ils produisent ne sera plus vendue à EDF à un tarif fixe pendant quinze ou vingt ans, mais cédée sur le marché de gros de l’électricité. Le producteur bénéficiera toujours d’un prix garanti, mais ce sera par le biais d’une prime variable basée sur la différence entre le prix de marché et le tarif. Le système s’appliquera aux installations d’une puissance installée supérieure à 500 kilowatts (hors filières émergentes comme l’éolien en mer). L’éolien terrestre bénéficiera d’un délai supplémentaire (deux ans)

Même s'il ne transfère pas ses centrales nucléaires, E.ON peut poursuivre son projet de scission qui le verrait conserver les réseaux, les énergies renouvelables et nucléaires et les activités de service tandis qu'Uniper prendrait les centrales électriques restantes, le négoce sur le marché de l'énergie et les activités dans le pétrole et le gaz.

En effet, l’électricité qu’ils produisent ne sera plus vendue à EDF à un tarif fixe pendant quinze ou vingt ans, mais cédée sur le marché de gros de l’électricité. Le producteur bénéficiera toujours d’un prix garanti, mais ce sera par le biais d’une prime variable basée sur la différence entre le prix de marché et le tarif. Le système s’appliquera aux installations d’une puissance installée supérieure à 500 kilowatts (hors filières émergentes comme l’éolien en mer). L’éolien terrestre bénéficiera d’un délai supplémentaire (deux ans)